Les dépenses de consommation sont restées stables aux États-Unis en juin alors que les revenus des ménages stagnaient après huit mois consécutifs de hausse, selon des chiffres officiels publiés mardi par le département du Commerce à Washington.

La consommation des ménages a baissé de moins de 0,1% en rythme annuel par rapport à mai (en données corrigées des variations saisonnières) après une hausse de 0,1% le mois précédent, précise le ministère, dont le chiffre est conforme aux prévisions des analystes, qui attendaient une stagnation de la consommation.

Les revenus des ménages ont eux augmenté de moins de 0,1%, indique le ministère, alors que les économistes avaient estimé la hausse à 0,1%, selon leur consensus médian.

Le suspense entourant ces chiffres n'était pas très grand dans la mesure où ils pouvaient être extrapolés à partir de la première estimation du PIB américain du deuxième trimestre publiée vendredi et ayant montré un net ralentissement de la croissance, à 2,4% en rythme annuel au printemps.

Cette publication a été accompagnée d'une révision des chiffres remontant jusqu'en 2007 et montrant que la reprise de l'économie américaine entamée à l'été 2009 est beaucoup moins tirée par la consommation qu'on ne le pensait jusque-là, alors que les dépenses de ménages sont le moteur traditionnel de l'économie du pays.

Le pendant de cette révision est que le taux d'épargne des Américains a augmenté avec la crise bien plus que ce que l'on croyait. Il est remonté à 6,4% en mai, soit son plus haut niveau depuis le mois de juin 2009.

Ce taux, qui mesure le rapport de l'épargne des Américains à leur revenu disponible, a culminé récemment à 8,2% en mai 2009, alors qu'il était de 2,3% en décembre 2007, mois qui avait marqué l'entrée des États-Unis dans la récession.