La vigueur du dollar canadien a limité la croissance des revenus de Torstar au deuxième trimestre, mais les mesures de réduction de coûts et une modeste amélioration des revenus publicitaires ont malgré tout permis à l'éditeur d'augmenter son chiffre d'affaires.

«Nous croyons que nos activités ont connu un solide trimestre compte tenu de l'environnement économique actuel», a fait valoir mercredi le président et chef de la direction de Torstar, David Holland, lors d'une conférence téléphonique au sujet des résultats financiers du deuxième trimestre.

Le bénéfice net du groupe médiatique de Toronto a atteint 22,7 millions de dollars, soit 29 cents par action, ce qui représente une vaste amélioration par rapport à la même période l'an dernier, lorsque Torstar avait affiché une perte de 4,4 millions, soit de six cents par action.

Les revenus des journaux - incluant ceux du Toronto Star -, des livres et des publications numériques ont progressé à 376,5 millions, soit 2,8 millions de plus qu'un an plus tôt. Le chiffre d'affaires aurait cependant bondi de 15,2 millions si le taux de change avait été stable.

L'appréciation du huard a nui aux revenus de la division des romans Harlequin, pour laquelle les ventes aux États-Unis et ailleurs dans le monde sont plus importantes.

La division des journaux et d'éditions numériques - qui comprend le Star et d'autres quotidiens, ainsi que des sites internet, dont Toronto.com - a pour sa part connu une modeste reprise des revenus, a indiqué M. Holland, tandis que les mesures de réduction de coûts ont contribué aux bénéfices.

Le bénéfice d'exploitation de cette division s'est établi à 38,3 millions, une progression de 13,1 millions par rapport au même trimestre l'année dernière.

Le retour à la rentabilité des journaux est essentiellement attribuable à la chute des prix du papier journal, à de plus faibles coûts liés aux régimes de retraite, et à des économies de main-d'oeuvre découlant de la restructuration, a expliqué la société.

Les ventes et les profits ont été encore plus appréciables au sein de la division des romans Harlequin, où la croissance du bénéfice d'exploitation a plus que compensé «les vents contraires des taux de change», précisé M. Holland.

Le bénéfice d'exploitation de Harlequin s'est chiffré à 20,4 millions, comparativement à 19,7 millions au deuxième trimestre de 2009. Une croissance sous-jacente de 3,1 millions $ a plus que compensé l'impact négatif de 2,3 millions lié aux fluctuations du taux de change, la compagnie ayant vendu plus de livres à l'étranger.

«Nous sommes ravi des progrès que nous réalisons dans l'adaptation de notre environnement de plus en plus numérique, et ce, dans nos deux divisions», a affirmé M. Holland.

Dans ses perspectives, Torstar [[|ticker sym='T.T.B'|]] s'est montré prudent au chapitre de la croissance de sa division des journaux et des contenus numériques, évoquant la fragile reprise du secteur publicitaire des détaillants et de l'emploi.

Torstar compte environ 6600 employés dans l'ensemble de ses activités, lesquelles comprennent le Star Media Group, qui comprend le Toronto Star - plus grand quotidien au Canada - et les propriétés numériques dont Thestar.com, Toronto.com, Workopolis, Olive Media et EyeReturn Marketing.

La compagnie est aussi le propriétaire du Metroland Media Group, un éditeur de journaux communautaires et de quotidiens en Ontario, ainsi que du groupe de romans à l'eau de rose Harlequin.

L'action de Torstar cédait mercredi après-midi 32 cents, soit 3,1 %, à la Bourse de Toronto, où elle se transigeait à 10 dollars.