Les inscriptions au chômage aux États-Unis ont chuté lors de la semaine achevée le 10 juillet à leur plus bas niveau depuis près de deux ans, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail, qui les a expliqués par des licenciements limités dans l'industrie.

En données corrigées des variations saisonnières, le nombre de demandes d'allocation chômage est tombé à 429 000, du jamais vu depuis août 2008.

C'est la deuxième fois consécutive qu'il baisse fortement, puisqu'il était à 458 000 (chiffre révisé) une semaine auparavant et 475 000 deux semaines auparavant.

Le département du Travail a attribué cette chute au fait que les licenciements temporaires dans l'industrie, principalement dans l'Est du pays, ont été moins élevés que d'habitude à cette époque de l'année.

«Cela n'a pas concerné que General Motors (l'un des premiers employeurs industriels du pays, ndlr). Nous l'avons constaté dans un grand ensemble d'États», a déclaré à la presse un membre de la direction statistique du ministère lors de la publication de ces chiffres.

Il a cité, outre l'automobile, des secteurs comme le textile ou l'ameublement, qui ont l'habitude de se délester d'une partie de leur personnel en juillet pour le reprendre ensuite, et qui l'ont moins fait cette année.

Les inscriptions au chômage n'avaient pas suivi de tendance claire au premier semestre, montrant la difficulté des États-Unis à retrouver les emplois supprimés lors de la récession.

Mercredi, la banque centrale (Fed) avait indiqué qu'elle tablait désormais sur une décrue du chômage d'ici à 2012 plus lente qu'elle n'avait pensé. Son taux était de 9,5% en juin selon le département du Travail.