Les créations nettes d'emplois dans le privé aux États-Unis ont chuté en juin, selon l'enquête mensuelle du cabinet de conseil en ressources humaines ADP publiée mercredi, de mauvais augure pour les chiffres officiels de l'emploi et du chômage devant être publiés vendredi.

Le secteur privé n'a créé que 13 000 emplois de plus qu'il n'en a supprimé (en données corrigées des variations saisonnières), indique cette enquête.

Cela représente une baisse de 77% par rapport aux créations nettes de postes du mois précédent, revues en légère hausse, à 57 000.

Ce ralentissement va à l'encontre des prévisions des analystes, pour qui l'enquête ADP aurait dû faire apparaître un solde d'embauches positif de 61 000.

«La hausse de l'emploi dans le privé s'est poursuivie pour le cinquième mois d'affilée. Néanmoins, sur ces cinq mois, la hausse moyenne mensuelle a été médiocre, avec 34 000 emplois», écrit ADP.

Notant un ralentissement depuis avril, ADP juge que cela est conforme «à la pause dans la baisse des nouvelles inscriptions au chômage survenue pendant les mois d'hiver».

L'enquête fait apparaître que les petites entreprises de moins de 50 employés ont détruit 1 000 emplois de plus qu'elles n'en ont créé en juin, affichant ainsi un solde négatif pour la première fois depuis février, alors qu'elles sont normalement le moteur des embauches dans le pays.

Le cabinet prévient que le solde net des créations d'emplois (secteur public et secteur privé confondus) devant être publié vendredi par le département du Travail risque d'être inférieur à celui de son enquête.

L'étude ADP donne un premier aperçu de l'évolution mensuelle de l'emploi aux États-Unis avant les chiffres officiels.

Selon leur consensus médian, les analystes prévoient que le rapport du ministère témoignera d'une détérioration du marché de l'emploi pour la première fois depuis décembre avec un solde de 100 000 emplois perdus, contre 431 000 créés en mai, et d'une remontée du taux de chômage de 0,1 point à 9,8%.