Des composants essentiels à la fabrication de produits de haute technologie tels que les téléphones mobiles ou les câbles à fibre optique risquent de manquer à l'industrie dans les 20 prochaines années, ont indiqué jeudi des experts mandatés par Bruxelles.

Parmi 41 minéraux et métaux examinés, 14 matières premières ont été retenues comme d'une «importance critique pour l'Union européenne» dans un rapport rédigé par ces experts, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

Il s'agit de l'antimoine, du béryllium, du cobalt, du spath fluor, du gallium, du germanium, du graphite, de l'indium, du magnésium, du niobium, des métaux du groupe du platine, des terres rares, du tantale et du tungstène, détaille le communiqué.

En raison de l'explosion des nouvelles technologies - télécommunications, cellules photovoltaïques, batteries ion lithium -, le niveau de la demande en 2030 pourrait être plus de trois fois supérieur à celui de 2006 pour certaines de ces matières premières, expliquent les experts.

Plus généralement, les risques pour l'approvisionnement en matières premières critiques sont dus au fait qu'une grande partie de la production mondiale provient essentiellement d'un cercle restreint de pays, à savoir la Chine (antimoine, germanium, magnésium,...), la République démocratique du Congo (cobalt, tantale) et le Brésil (niobium et tantale).

Autres problèmes: des «taux de recyclages trop bas» et des politiques d'accès restrictives de la part des gouvernements des pays émergents, selon le rapport.

Les experts préconisent notamment «d'améliorer l'accès aux ressources primaires», d'«accroître l'efficacité du recyclage» et d'«encourager la recherche sur des produits de substitution».