La production industrielle américaine a progressé pour le troisième mois d'affilée en mai, tirée par le secteur de l'énergie et celui de l'automobile, selon des chiffres publiés mercredi par la banque centrale des États-Unis (Fed).

Elle a augmenté de 1,2% par rapport au mois précédent (en données corrigées des variations saisonnières), ce qui marque sa plus forte hausse depuis le mois d'août, après une progression de 0,7% en avril, a précisé la Réserve fédérale.

C'est bien plus que ne le prévoyaient les analystes, qui avaient estimé la hausse de la production à 0,8%.

Les chiffres montrent que l'accélération du mois a été due en grande partie à la production d'énergie (+4,8%), soumise à de fortes variations d'un mois sur l'autre en fonction des aléas du temps. La Fed précise que cette hausse a «reflété des températures supérieures aux normales saisonnières ayant dopé l'utilisation des climatiseurs en mai» après un mois d'avril particulièrement clément qui avait fait baisser la demande de chauffage.

La hausse de la production manufacturière s'est poursuivie en mai au même rythme qu'en avril (+0,9%), grâce à une reprise du secteur automobile (+5,5%, après -1,4% en avril) ayant permis de compenser des reculs dans d'autres, comme l'électronique ou l'aérospatiale.

La production des mines a reculé de 0,2%, indique la banque centrale, précisant que le taux d'utilisation des capacités industrielles a continué de progresser (d'un point), pour s'établir à 74,7%. C'est son plus haut niveau depuis le mois d'octobre 2008, mais cela reste encore faible pour le pays.

En glissement annuel, la production industrielle a progressé de 7,6% en mai.

Les chiffres de la Fed laissent penser que la reprise du secteur manufacturier, qui tire actuellement l'économie américaine, «continue sur son élan» et que la croissance économique du pays devrait par conséquent s'accélérer au deuxième trimestre, par rapport au premier (où elle avait atteint 3,0% en rythme annuel), estime Peter Newland, économiste de Barclays Capital.

«D'une manière générale», les chiffres de la Fed sont «très bons», et confirment «que la production industrielle est bien engagée pour réaliser une belle performance au deuxième trimestre», estime lui aussi Martin Schwerdtfeger, économiste de TD Bank.