Les journaux résistent mieux à la crise de la presse en Europe qu'aux États-Unis, indique un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié lundi.

Les journaux européens ont certes été affectés par les retombées de la crise économique, un déclin du nombre de lecteurs et des recettes publicitaires, mais ils ont généralement moins souffert que les journaux américains.

Le marché de la presse aux États-Unis a reculé de 30% entre 2007 et 2009. Dans la même période, il a régressé de 21% en Grande-Bretagne, de 20% en Grèce et de 16% en Espagne. La baisse est toutefois plus modérée dans une grande partie de l'Europe, avec un déclin de 10% en Allemagne, 7% au Portugal, Suède et Finlande, 4% en France et seulement 2% en Autriche, selon le rapport.

Une moindre dépendance aux revenus publicitaires pourrait expliquer cette résistance relative en Europe. Dans les journaux américains, les publicités représentaient 87% des recettes en 2008, contre 57% en Allemagne, en Espagne et en Suède. Or, avec l'essor de la publicité sur internet, les journaux ont enregistré une baisse de leurs revenus publicitaires, note le rapport.

Confrontés à la concurrence des médias en lignes et des journaux gratuits, les journaux traditionnels ont vu leur tirage reculer régulièrement ces dernières années dans quasiment l'ensemble des 31 pays développés étudiés par l'OCDE.