Le déficit commercial des États-Unis est resté quasi stable en avril, se creusant légèrement sur fond de recul du volume des échanges, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.

En données corrigées des variations saisonnières, ce déficit a atteint 40,3 milliards de dollars contre 40,0 milliards (chiffre révisé à la baisse) en mars. Les analystes prévoyaient un déficit plus élevé pour avril, à 41,0 milliards.

Le volume total des échanges de la première économie mondiale avec le reste du monde a baissé, de 0,5% sur ce mois, mettant fin à une série de dix mois d'augmentation qui a accompagné la reprise.

Les exportations (-0,7% à 148,8 milliards de dollars) ont diminué plus vite que les importations (-0,4% à 189,1 milliards).

Parmi les biens, cette baisse des exportations provient des biens de consommation (-5,3%) mais également des produits agricoles et agro-alimentaires (-7,6%) et de la catégorie des «autres biens» dont le contenu n'est pas détaillé (-15,2%).

En revanche, les exportations de fournitures pour l'industrie (+1,9%) et de véhicules (+1,4%) ont augmenté, tandis que celles de biens d'investissement restaient stables.

Du côté des importations, la baisse est attribuable essentiellement aux biens de consommation (-4,4%) tandis que les achats d'autres catégories de biens par les États-Unis étaient quasi stables, comme les fournitures pour l'industrie (+0,2%) et les véhicules (-1,0%), et que ceux de biens d'investissement bondissaient (+4,2%).

Le déficit de la balance des produits pétroliers s'est réduit en avril, à 24,0 milliards de dollars contre 24,5 milliards le mois précédent.

Les États-Unis n'avaient pourtant pas acheté un tel montant de pétrole brut (22,7 milliards de dollars) depuis octobre 2008, le prix moyen du baril importé ayant atteint son niveau le plus élevé depuis ce mois-là.

Par partenaire commercial, des chiffres non corrigés des variations saisonnières, le déficit s'est creusé beaucoup plus rapidement avec les deux premiers partenaires qu'avec le reste du monde: le Canada, à 2,9 milliards de dollars, et la Chine, à 19,3 milliards.

Avec la zone euro, il s'est à l'inverse fortement réduit, à 4,8 milliards de dollars dont 3,0 milliards avec l'Allemagne (cinquième partenaire commercial) et 1,1 milliard avec la France (huitième partenaire), sous l'effet d'une nette baisse des importations depuis la zone.