Le taux de licenciements aux États-Unis est tombé en avril à son plus bas niveau en deux ans, alors que les offres d'emplois progressaient pour retrouver leur niveau de décembre 2008, indiquent des données publiées mardi par le département du Travail américain.

Malgré cela, les offres d'emplois restent près de cinq fois inférieures à la demande, et le taux d'embauche est resté stable en avril.

Le taux de licenciements, ratio du nombre de licenciements au nombre d'emplois total, a reculé en avril de 0,1 point pour s'établir à 1,3% (en données corrigées des variations saisonnières), soit son plus bas niveau depuis avril 2008, indique l'enquête mensuelle du ministère sur les offres d'emplois et la rotation du travail.

L'enquête montre également que le nombre des offres d'emplois aux États-Unis au 30 avril était de près de 3,1 millions, soit 10% de plus qu'à la fin du mois précédent. Le nombre des offres d'emplois, qui a commencé à se redresser en août, a retrouvé ainsi son niveau de la fin du mois de décembre 2008.

Les chiffres du ministère montrent cependant que le taux d'embauche (ratio des embauches à la somme de la population employée) est resté stable en avril par rapport à mars, à 3,3%.

Selon le rapport mensuel sur l'emploi publié vendredi, près de 15 millions d'Américains cherchaient un travail en avril.

L'économie américaine crée de nouveau plus d'emplois qu'elle n'en supprime depuis le début de l'année, mais les créations de postes dans le secteur privé ont nettement ralenti en avril.

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a estimé lundi que cela ne remettait pas en cause le fait que l'économie commence à s'affranchir du soutien de l'Etat et que sa croissance se poursuivra dans les trimestres à venir.

Cependant, a-t-il rappelé, la baisse du taux de chômage (9,7% fin avril) devrait être très lente, du fait de la mollesse de la croissance et de la prudence des entreprises.