Le nombre de logements mis en chantier au mois de mai s'est établi à 189 100 en données désaisonnalisées annualisées, a révélé mardi la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), ce qui reflète une production en baisse par rapport aux 201 800 logements commencés en avril.

L'agence souligne que la construction résidentielle a ralenti en mai, aussi bien dans le segment des logements individuels que dans celui des collectifs.

L'économiste en chef de la SCHL, Bob Dugan, a expliqué que ces données cadrent bien avec ses prévisions selon lesquelles le volume de production en 2010 se fixera à 182 000 unités.

Le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier en milieu urbain a reculé de 9,5% pour se limiter à 165 200 en mai.

Dans les centres urbains, le volume de logements collectifs commencés a diminué de 5,6% pour s'établir à 92 800 unités, tandis que les constructeurs y ont coulé les fondations de 72 400 maisons individuelles, ce qui reflète une décélération de l'activité de l'ordre de 14,1%.

La régression du nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier en milieu urbain en mai a atteint 21,8% dans la région des Prairies, 13% au Québec, 12,9% en Colombie-Britannique et 2,7% en Ontario. Dans les centres urbains du Canada atlantique, les mises en chantier d'habitations ont augmenté de 23,3%.

On évalue à 23 900 le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier dans les régions rurales pour le mois de mai.



Des écarts constatés au Québec


Au Québec, s'il y a eu recul sur une base désaisonnalisée annualisée, la SCHL a néanmoins enregistré une augmentation du nombre de logements mis en chantier dans les centres de 10 000 habitants et plus pour le seul mois de mai (4052, comparativement à 3699 au même mois de 2009).

De fortes augmentations ont été constatées à Saguenay (28%) et Trois-Rivières (plus de 100%), pendant que la région métropolitaine de Québec subissait un recul de 8%.

Dans la grande région de Montréal, une hausse de 10% a été constatée.

«La progression des mises en chantier observée depuis le mois de décembre (dans la région de Montréal) s'inscrit dans la dynamique de reprise économique et s'explique par le bas niveau des taux hypothécaires et la rareté de l'offre sur le marché de la revente», a précisé David L'Heureux, analyste principal de la SCHL pour la région de Montréal.

Il ajoute toutefois que les résultats du dernier mois semblent indiquer que cette effervescence immobilière s'estompe.

«Les effets du rattrapage et de devancement de la demande s'atténuant, le rythme de croissance sera moins soutenu au cours des prochains mois», a ajouté M. L'Heureux.