Le quotidien indépendant Le Devoir a défié la récession et la crise des médias en terminant l'année 2009 avec des profits de près d'un million de dollars sur des revenus en hausse de près de 5%.

Le bénéfice net de 915 000 $ enregistré au cours de l'exercice qui a pris fin le 31 décembre «donnera à notre entreprise davantage de sécurité», a écrit le directeur du Devoir, Bernard Descôteaux, dans le rapport annuel du quotidien montréalais, publié vendredi.

En 2008, Le Devoir avait déclaré une perte nette de 72 000 $ en raison des nombreuses campagnes électorales de l'année, de la hausse du prix du papier journal et de l'acquisition de nouvel équipement. En 2007, le bénéfice net avait atteint 318 000 $.

Le Devoir a connu en 2009 une hausse à la fois de ses revenus de diffusion et de publicité, qui contribuent à parts égales à son chiffre d'affaires. Celui-ci s'est élevé à 17,7 millions, en hausse de 4,7% par rapport à 2008.

Les dépenses ont reculé de 1,5%, en raison principalement de la baisse du prix du papier journal dans la deuxième moitié de l'année et d'un «contrôle encore plus serré que par le passé» des dépenses.

Au premier trimestre de 2010, terminé le 27 mars, le bénéfice net s'est établi à 410 000 $, contre 132 000 $ pendant la même période de 2009. Les revenus ont crû de 9,9% pour se chiffrer à 4,59 millions.

Au cours de la période de six mois qui a pris fin le 31 mars dernier, les ventes d'exemplaires du Devoir ont augmenté de 1,4% en semaine et de 8,3% le samedi, ce qui place le journal en tête des quotidiens canadiens dont le tirage est vérifié par l'Audit Bureau of Circulation (ABC).

Au cours de la période, les ventes moyennes de l'édition de fin de semaine du Devoir ont atteint 48 039 exemplaires, comparativement à 44 361 un an plus tôt. Les ventes moyennes des éditions de semaine se sont élevées à 28 860 exemplaires, contre 28 472 exemplaires.