Le nombre de nouvelles inscriptions au chômage a fait un bond inattendu lors de la semaine achevée le 10 avril selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail, qui a attribué cette hausse à des facteurs saisonniers.

En données corrigées des variations saisonnières, ces demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont grimpé à 484 000, leur plus haut niveau depuis la semaine achevée fin février.

Ce chiffre est très loin des prévisions des analystes, qui tablaient sur une baisse à 440 000. Lors de la semaine achevée le 3 avril, ces inscriptions avaient en effet déjà affiché une nette hausse, à 460 000 contre 442 000 la semaine précédente.

Le département du Travail a cependant écarté une hausse brutale du chômage.

Dans ces inscriptions qui sont reçues par l'administration des États fédérés, «la volatilité accompagne toujours les vacances de Pâques», a déclaré un responsable de la division statistique du ministère lors de la publication de ces chiffres.

Le pic des inscriptions, selon lui, «est plus attribuable à des facteurs administratifs qu'à d'éventuels licenciements. Je n'ai rien vu dans les chiffres des États qui montrerait des inquiétudes économiques».

La moyenne des inscriptions sur quatre semaines, chiffre qui lisse les tendances, est revenue aux alentours de son niveau de la mi-mars.

Malgré la reprise aux États-Unis de l'activité, sensible depuis l'été, et de la création d'emplois, beaucoup plus récente, le gouvernement et la banque centrale prévoient une décrue du chômage très lente cette année. Le taux est resté stable à 9,7% en mars pour le troisième mois consécutif, un niveau qui n'avait pas été vu depuis le début des années 1980.