Les effets persistants de la récession aux États-Unis n'ont pas nui à la compétitivité du Canada comme pays où exercer des activités commerciales.

C'est ce qui ressort de l'étude «Choix concurrentiels de KPMG, édition 2010», dans laquelle on compare les coûts d'exploitation d'entreprises dans 10 pays de l'Amérique du Nord, de l'Europe et de l'Asie-Pacifique. L'étude rapporte qu'il en coûte 5% de moins pour faire des affaires au Canada par rapport aux États-Unis, alors que dans la dernière édition de l'étude biennale, publiée en 2008, les deux pays étaient essentiellement au coude à coude.

L'étude explique que les gains de change modestes du dollar canadien sur la monnaie américaine réalisés depuis deux ans ont favorisé la compétitivité du Canada. En outre, les divers projets de réductions ou de réformes fiscales déjà mis en oeuvre ou envisagés par les administrations fédérale et provinciales auraient contribué à renforcer la compétitivité internationale du Canada en matière de coûts d'exploitation.

L'étude souligne aussi que le Canada affiche désormais le plus bas taux d'imposition sur les bénéfices des sociétés de tous les pays du G7.

L'édition 2010 présente une comparaison des coûts d'exploitation des entreprises dans 41 grandes villes du monde comptant chacune plus de deux millions d'habitants. Les principales villes canadiennes ont fait bonne figure et surpassé tous les grands centres des États-Unis. En effet, sur les 41 villes examinées, Montréal s'est classée troisième, tandis que Vancouver et Toronto sont arrivées en cinquième et en sixième place, respectivement. En fait, Manchester, en Angleterre, quatrième au classement, est la seule ville du G7 de taille à se mesurer aux villes canadiennes.

À l'échelle canadienne, les cinq premières place appartiennent, dans l'ordre, à Sherbrooke, Moncton, Fredericton, Québec et Halifax. Montréal n'arrive qu'en 10e place, tandis que Vancouver, Edmonton et Toronto ferment la marche.

Le directeur du groupe Veille commerciale et stratégique aux Services-conseils de KPMG, Simon Harding, explique qu'avec un huard équivalant à 94 cents US, le Canada se présente sous un bien meilleur jour et constitue un choix beaucoup plus avantageux pour les entreprises que ne le sont les États-Unis. Il ajoute que si le Canada a su maintenir son avantage sur les États-Unis, en dépit de la vigueur du dollar, c'est en raison des changements structurels survenus au cours de la dernière décennie.

L'étude «Choix concurrentiels» examine la compétitivité de 112 villes dans divers pays: l'Allemagne, l'Australie, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Mexique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Elle mesure l'incidence conjuguée de 26 éléments de coûts importants et particulièrement sensibles à l'emplacement géographique - comme la main-d'oeuvre, l'impôt, les coûts de l'immobilier et des services publics - dans 17 types d'entreprises sur une période de 10 ans.