Les prix à la production aux États-Unis ont reculé deux fois plus que prévu en février, entraînés par ceux de l'énergie, selon les chiffres officiels publiés mercredi à Washington par le département du Travail.

Ils ont baissé de 0,6% par rapport à janvier (en données corrigées des variations saisonnières), a indiqué le ministère, alors que les analystes avaient estimé leur baisse à 0,3%, selon leur consensus médian.

C'est le premier recul de cet indicateur depuis le mois de septembre, et sa plus forte baisse depuis juillet 2009.

Sa baisse de février a été tirée par la baisse des prix des produits énergétiques (-2,9%), tout comme son bond du mois précédent (1,4%) avait été provoqué par un accès d'inflation dans ce secteur (+5,1%).

Hors alimentation et énergie, l'indice des prix à la production dit de base a ralenti sa hausse à 0,1% par rapport à février, contre 0,3% le mois précédent.

L'indice des prix à la production reste en forte hausse en glissement annuel, de 4,4% (contre 4,6% en janvier).

Signe que les pressions sur les prix sont essentiellement limitées au domaine de l'énergie, l'inflation de base mesurée par les prix à la production n'a été que de 1,0% sur un an en février, soit autant qu'en janvier.

Après le recul des prix à l'importation publié la veille, les nouveaux chiffres du ministère laissent présager une hausse des prix à la consommation très faible en février, voire un recul. Selon le consensus médian des analystes, cet indicateur d'inflation devant être publié jeudi devrait avoir ralenti sa hausse à 0,1% sur un mois en février.

La banque centrale des États-Unis (Fed) a indiqué mardi qu'elle ne voyait aucune menace d'inflation et que cela devait lui permettre de garder au plancher aussi longtemps que possible son taux directeur, quasi nul depuis quinze mois, afin de soutenir au mieux la reprise de l'économie du pays.