La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du Canada devrait atteindre 3,1% cette année et 3,9% l'an prochain, mais elle sera inférieure au Québec lors de chacune de ces périodes, selon de nouvelles prévisions des Services économiques RBC sur la vigueur de la reprise économique au pays.

Des investissements records pour relancer l'économie, le redressement des marchés du crédit et la reprise des dépenses de consommation stimulent la reprise, a indiqué jeudi le groupe d'études économiques de la Banque Royale.

L'économiste en chef de la banque, Craig Wright, a indiqué que la reprise «semble solidement établie» au pays, également en raison de la faiblesse des taux d'intérêt. La vigueur du marché immobilier et les dépenses en immobilisations du secteur privé devraient provoquer une croissance supplémentaire, a-t-il ajouté.

Selon le rapport de la banque, les dépenses de consommation devraient augmenter de 2,8% en 2011 tandis que les dépenses en immobilisations des entreprises devraient bondir de plus de 7%.

Par ailleurs, la banque prévoit que la stabilité du secteur automobile et la hausse des cours des produits de base continueront de soutenir une amélioration graduelle du marché de l'emploi. Le taux de chômage devrait ainsi s'établir à 8,4% cette année, avant de redescendre à 7,7% en 2011.

Au Québec, l'économie devrait croître au rythme de 2,8% cette année et de 3,5% en 2011, ce qui représenterait le meilleur rendement de l'économie québécoise depuis 2000.

«Après une année difficile, la province a connu un regain de croissance au deuxième semestre de 2009 et cette tendance s'est poursuivie au début de 2010, a affirmé M. Wright au sujet du Québec. Les investissements de relance soutenus dans la province, jumelés à la hausse des dépenses en immobilisations dans le secteur privé, devraient permettre à la croissance de se maintenir pour le reste de l'année.»

Selon le rapport, le Québec profitera des investissements accrus dans les secteurs des mines, des services publics et de la fabrication, qui devraient contribuer à une augmentation des activités du secteur de la construction non résidentielle.

Le secteur québécois de la fabrication demeure cependant aux prises avec certains défis. En effet, l'industrie aérospatiale de la province réduit sa production et la vigueur du dollar canadien nuit aux exportations, a expliqué la banque.

Dans les autres provinces, la RBC s'attend à une croissance du PIB de 4,1% à Terre-Neuve-et-Labrador, 3,6% en Saskatchewan, 3,4% en Colombie-Britannique et 3,3% en Ontario, en 2010, selon les dernières perspectives provinciales des Services économiques RBC.