Le déficit commercial des États-Unis s'est réduit en janvier, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce, tombant bien en deçà des prévisions des analystes grâce à un recul des importations.

En données corrigées des variations saisonnières, le déficit est descendu à 37,3 milliards de dollars contre 39,9 milliards en décembre. Les analystes tablaient sur une hausse, à 41 milliards.

Les importations ont nettement baissé sur ce mois, reculant de 1,7% à 180 milliards de dollars. Les exportations ont également diminué, de 0,3% à 142,7 milliards de dollars.

Au total, le volume des échanges des États-Unis avec le reste du monde affiche sa première baisse depuis août, de 1,1% par rapport au mois précédent.

La réduction du déficit s'explique en partie par des importations de pétrole brut qui ont été les plus faibles en volume depuis février 1999, avec 245 millions de barils, a relevé le département du Commerce.

La balance des produits pétroliers pèse toujours très lourd, affichant à elle seule un déficit de 22,7 milliards de dollars en janvier, contre 23,6 milliards en décembre. Le prix moyen du baril importé est au plus haut depuis octobre 2008, à 73,89 dollars.

Les États-Unis ont importé moins de fournitures industrielles (-0,1%), mais également de biens d'équipement (-3 %) et de biens de consommation (-2,3%).

Du côté des exportations, une hausse des ventes de services (+0,4%), de fournitures industrielles (+1,8%) et de biens de consommation (+1,3%) a presque compensé la baisse des biens d'équipement (-2,9%) ou des véhicules (-5,7%).

Par pays, selon des chiffres qui ne sont pas ajustés des variations saisonnières, le déficit est tombé au plus bas depuis mai avec deux partenaires importants, l'Union européenne (2,8 milliards de dollars, dont 0,7 milliard avec la France) et le Japon (3,3 milliards).

En revanche, il est au plus haut depuis octobre 2008 avec le premier partenaire commercial, le Canada (3,9 milliards) et reste béant avec le deuxième, la Chine (18,3 milliards).