Le nombre de nouveaux chômeurs est retombé un peu plus que prévu aux États-Unis pendant la semaine close le 27 février, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail à Washington.

Le ministère a recensé 469 000 nouvelles demandes d'allocations, soit 5,8% de moins que la semaine précédente, alors que les analystes tablaient sur le dépôt de 470 000 nouveaux dossiers, selon leur consensus moyen.

C'est la première baisse de l'indicateur en trois semaines. Il est retombé ainsi à son plus bas niveau depuis le 10 février (442 000 demandes).

Sur les neuf premières semaines de l'année, le nombre de nouveaux chômeurs n'a connu que trois reculs, faisant craindre à certains analystes que la tendance de baisse de cet indicateur engagée il y a un peu moins d'un an ne soit remise en cause.

Lors de la semaine close le 20 février, les nouvelles demandes étaient remontées à leur plus haut niveau depuis le mois de novembre. Le ministère a revu jeudi leur nombre en légère hausse.

Ces facteurs font craindre que le rapport de l'emploi de février que doit publier vendredi le ministère soit «horrible», selon le mot de l'économiste indépendant Joel Naroff.

Marqué par deux tempêtes de neige ayant paralysé des régions entières du Nord-Est pendant plusieurs jours, février promet d'avoir été marqué par une accélération des licenciements nets.

Les chiffres de vendredi devraient comporter une révision en forte hausse des licenciements de janvier, mois marqué lui aussi par un très mauvais temps, et plusieurs analystes n'excluent pas que le rapport du ministère fasse apparaître une remontée du taux de chômage à 10,0%.

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a estimé fin février devant le Congrès que l'effet du mauvais temps sur l'économie, et en particulier l'emploi, ne devrait être que temporaire.

Il continue cependant de tabler sur le maintien d'un taux de chômage très élevé pendant toute l'année.