L'activité dans les services aux États-Unis s'est accélérée plus que prévu en février, selon l'indice des directeurs d'achats du secteur publié mercredi par l'association professionnelle ISM.

L'ISM-services a progressé de 2,5 points par rapport à janvier, pour atteindre 53,0%, son plus haut niveau depuis fin 2007, alors que les analystes prévoyaient qu'il ne monterait qu'à 51,0%, selon leur consensus médian.

Cette progression traduit une accélération de l'activité dans les services par rapport au mois précédent, qui avait vu le secteur renouer avec la croissance après un trou d'air sur les deux derniers mois de l'année.

L'ISM-services englobe les services au sens large, puisqu'il prend en compte également certaines activités associées d'habitude aux secteurs primaire et secondaire, comme l'agriculture, la sylviculture, la construction et les services d'utilité publique comme la production et la distribution d'eau et d'électricité.

Il représente ainsi plus des trois quarts de l'activité économique américaine.

La hausse de l'ISM services renforce l'idée désormais largement admise que l'économie américaine devrait éviter une rechute en 2010 et poursuivre sur la voie de la croissance entamée depuis l'été.

Pour l'instant, la reprise est tirée par le secteur manufacturier, décimé par la crise. L'ISM manufacturier publié lundi (56,5%) a témoigné d'une hausse de l'activité de ce secteur pour le septième mois d'affilée.

La reprise tarde cependant à se traduire par des emplois dans l'ensemble de l'économie.

Selon l'enquête du cabinet ADP publiée mercredi matin, le secteur privé a détruit encore 22 000 emplois en février.

La composante de l'ISM-services mesurant l'emploi montre, elle, que les entreprises se rapprochent du moment où elles créeront plus de postes qu'elles n'en détruisent, mais qu'elles licencient encore beaucoup, quoique moins vite qu'auparavant.