Canwest Global Communications apportera des modifications à la manière dont ses journaux et activités en ligne seront mis en vente sous la supervision de la justice, a affirmé lundi un porte-parole de l'entreprise.

Un groupe d'obligataires s'est plaint des procédures de mise aux enchères pour Canwest LP, qui possède d'importants quotidiens publiés dans de grandes villes comme le quotidien montréalais The Gazette et le Ottawa Citizen.

Un porte-parole de Canwest, John Douglas, a affirmé lundi que son entreprise avait travaillé avec ces obligataires et qu'une entente avait été conclue.

Les détails concernant les modifications apportées n'ont toutefois pas été communiqués, mais M. Douglas a précisé qu'ils seraient dévoilés en cour mardi.

Dans des documents déposés en Cour supérieure de l'Ontario, les obligataires soutenaient que le processus d'enchères proposé par Canwest ne permettrait pas de susciter de la concurrence dans le cadre de la vente, et qu'il empêcherait même d'arriver à un tel résultat.

Ces obligataires désirent que soit dévoilée l'identité des acheteurs potentiels et rendus publics les détails des plans des cinq grandes banques canadiennes afin d'établir une mise de départ pour les actifs de Canwest. Ils veulent également que le délai pour déposer une offre d'achat soit prolongé.

Par ailleurs, Canwest demandera mardi la prolongation jusqu'au 14 avril de la durée de la protection des tribunaux contre ses créanciers pour pouvoir disposer de plus de temps afin de compléter sa restructuration. En ce moment, l'entreprise jouit de cette protection jusqu'au 5 février.

Canwest a aussi demandé à la justice la permission d'effectuer des prêts intra-groupe au journal National Post.

Canwest soutient qu'il lui est plus difficile d'obtenir du crédit auprès de ses fournisseurs depuis qu'elle a obtenu pour ses journaux la protection de la cour contre ses créanciers.

Ainsi, Hydro-Québec a obtenu un droit de rétention contre une imprimerie de la Gazette après un paiement en retard. Ce droit de créancier a toutefois été annulé après que l'entreprise eut fourni à la société d'Etat québécoise un acompte de 50 000 $.