Le nombre de licenciements dans le secteur technologique a atteint en 2009 son plus haut niveau depuis 2005 aux États-Unis, selon une étude du cabinet de reclassement Challenger, Gray & Christmas publiée mardi.

Dans ce secteur, qui inclut l'informatique, l'électronique et les télécommunications, les entreprises ont annoncé 174 629 suppressions d'emplois en 2009, en hausse de 12,3% par rapport à 2008.

Ce chiffre est quasiment équivalant aux suppressions d'emplois enregistrées en 2005 (174 744), période de restructuration dure du secteur après les excès de la bulle internet.

Près de la moitié de ces emplois (84 217) ont été perdus lors du premier trimestre 2009, alors que la crise financière se faisait le plus fortement sentir sur l'économie réelle.

Le secteur technologique représente 12,7% des emplois perdus dans l'industrie américaine (1 224 000) en 2009.

Dans le détail, le secteur de l'électronique est le plus durement touché, avec 65 300 suppressions d'emplois, en hausse de 55%, tandis que l'informatique perd à peine plus d'emploi en 2009 qu'en 2008 (65 261 contre 64 860).

Les entreprises de télécommunications ont elles perdu moins d'emplois en 2009, avec 9,4% de suppressions en moins.

Le cabinet se veut optimiste pour 2010: «les entreprises informatiques et électroniques devraient être parmi les premières à voir le rebond, car les entreprises (en général, ndlr) essaient de différer les embauches en augmentant leur productivité grâce aux technologies».

Challenger, Gray & Christmas considère également que les investissements dans l'informatisation des données du système de santé et la volonté du gouvernement de moderniser les réseaux de télécommunication devraient soutenir le marché de l'emploi dans le secteur technologique à l'avenir.