Le marché mondial de l'esthétique médicale a décru d'environ 15% en 2009, à 3 milliards d'euros, mais devrait progresser annuellement de 5 à 10% jusqu'en 2013, selon des chiffres publiés par la profession vendredi.

«Les chiffres 2009 confirment la tendance actuelle: moins de chirurgical, plus de médical» (injections, lasers, etc.), note dans un communiqué l'Imcas (International Master Course on Aging Skin), congrès dédié aux dermatologues et chirurgiens plasticiens, qui se tient jusqu'à lundi à Paris.

La plus forte baisse a touché en 2009 les équipements à base d'énergie (lasers, ultrasons...), qui ont vu leur chiffre d'affaire chuter de 40%, à environ 670 millions d'euros. La vente de ces équipements au niveau des laboratoires a connu la plus forte baisse, «mais l'utilisation par les patients est restée stable», note toutefois l'Imcas.

Illustrant le déclin de la chirurgie, le chiffre d'affaires des interventions pour la pose de prothèses mammaires a baissé de 15%, à 500 millions d'euros.

Les techniques moins lourdes ont en revanche enregistré des chutes moins brutales: -5% pour les produits injectables (500 millions d'euros) et pour la cosmétique active (530 à 600 millions d'euros), évolution stable pour la toxine botulique (550 à 600 millions d'euros).

«En France, en Europe, sur la côte est des États-Unis et de plus en plus dans le monde, la tendance qui s'impose est de restituer et maintenir chez les patients une beauté naturelle, non stéréotypée, sans vouloir être jeune quel qu'en soit le prix», note également l'Imcas.