Les dépenses de consommation aux États-Unis ont progressé en novembre pour le deuxième mois consécutif, mais moins que ne le prévoyaient les économistes, selon les chiffres publiés mercredi par le département du Commerce.

En données corrigées des variations saisonnières, ces dépenses des ménages ont été en hausse de 0,5%, alors que les analystes tablaient sur une hausse légèrement supérieure, de 0,6%.

La progression des dépenses en octobre a été revue à la baisse, étant de 0,6% contre 0,7% estimés un mois auparavant.

Cette bonne tenue de la consommation conforte les prévisions des économistes qui parient sur une accélération de la croissance de la première économie mondiale au quatrième trimestre, après celle de 2,2% en rythme annuel au troisième trimestre.

«La consommation a solidement augmenté et ce n'est pas seulement grâce à la hausse des ventes de véhicules. Celles-ci ont crû, mais seulement de manière modeste. A la place, les gens ont acheté des tas d'autres biens», s'est félicité l'économiste indépendant Joel Naroff.

Pour autant, «les statistiques des dépenses de consommation ont déçu les attentes», a relevé Steven Ricchiuto, de Mizuho Securities. En données corrigées de l'inflation, la hausse de la consommation est de 0,2%, après 0,4% en octobre.

Celle-ci doit également être tempérée par le fait que «l'effet de la relance sur les revenus des ménages est toujours crucial pour l'évolution des dépenses personnelles», a estimé Inna Mufteeva, de Natixis.

Les revenus des ménages ont progressé pour le cinquième mois consécutif, de 0,4% en novembre, leur plus forte hausse depuis mai. C'est un peu moins que ne le prévoyaient les analystes, qui tablaient sur +0,5%.

Cette hausse a été favorisée par une baisse des impôts (-0,4%, après -1,5% en octobre), les salaires ne progressant que de 0,3%.

«Ces chiffres sont un peu décevants. Le rebond du nombre d'heures travaillées augurait d'une progression plus forte des revenus», a déploré Ian Shepherdson, de High Frequency Economics.

Indicateur montrant la prudence des ménages face à l'avenir, le taux d'épargne s'est maintenu à un niveau relativement élevé, à 4,7% du revenu en novembre, comme le mois précédent.

L'indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE) hors énergie et alimentation, la référence habituelle de la politique monétaire aux États-Unis, a été stable en novembre, alors qu'une hausse de 0,1% était attendue. Sur un an, l'inflation ainsi mesurée reste particulièrement faible, à 1,4%.

L'indice global des prix PCE a augmenté de 0,2% sur un mois, et est en hausse de 1,5% sur un an.