Dans une décision qui pourrait améliorer les relations entre Google et l'industrie médiatique, le géant du Web a indiqué mardi qu'il permettra aux éditeurs de limiter le nombre d'articles que les internautes peuvent consulter gratuitement en ligne.

Plusieurs quotidiens veulent rendre l'accès à leurs articles payant, pour compenser la perte de revenus publicitaires subie par l'édition papier.

Le Wall Street Journal, par exemple, exige des frais pour avoir accès à son contenu en ligne. Toutefois, ce système n'est pas «étanche» et les internautes peuvent utiliser Google pour avoir accès à ce contenu gratuitement, au grand déplaisir de la firme News Corp, qui publie le quotidien.

Les changements proposés par Google limiteraient toutefois à cinq par jour le nombre d'articles payants qu'un internaute peut consulter quotidiennement par le biais du moteur de recherche. Cela limiterait les pertes subies par les sites Web des publications en forçant les internautes à payer pour accéder à leur contenu.

Par ailleurs, Google a annoncé mercredi que les nouvelles mises en ligne sur son site Google News seront dorénavant compilées par un robot qui s'y consacrera exclusivement. Cette mesure devrait permettre aux éditeurs qui le désirent de mieux contrôler quel contenu se retrouve sur Google News, sans pour autant affecter les résultats des recherches effectuées avec Google.

La distinction pourra paraître nébuleuse à la majorité des internautes, mais elle devrait être appréciée par les éditeurs qui voient les textes et photos repris sur Google News comme une menace.

Un porte-parole de Google a indiqué que le contenu de quelque 25 000 éditeurs est actuellement repris par Google News, et seulement une fraction d'entre eux pourraient choisir de quitter.