La survie de La Presse est désormais assurée: les membres du syndicat de la distribution ont entériné hier soir l'entente de principe intervenue la semaine dernière avec la direction.

Au terme d'une longue assemblée, les 169 syndiqués présents ont voté à 82,7% en faveur de la proposition. Il s'agissait des derniers employés de La Presse à se prononcer sur l'entente négociée avec l'employeur.

Jeudi dernier, les travailleurs des trois autres syndicats affiliés à la CSN ont eux aussi accepté l'offre soumise par leur bureau de direction. Les membres des quatre syndicats affiliés à la FTQ avaient fait de même en octobre.

Les nouvelles ententes assurent l'avenir de La Presse, s'est réjouie hier soir la vice-présidente des communications de La Presse, Caroline Jamet. Rappelons que les dirigeants de l'entreprise avaient annoncé que le quotidien suspendrait sa publication le 1er décembre s'ils n'arrivaient pas à s'entendre avec tous les syndiqués.

«Notre premier objectif était de renouveler les conventions par entente négociée, a dit Mme Jamet. L'appui majoritaire des employés démontre qu'ils ont le goût de travailler en équipe pour assurer l'avenir de La Presse

«Dans le contexte, l'important était d'éviter un conflit de travail», a réagi Gilles Duguay, président du syndicat de la distribution. Les discussions en assemblée ont été «longues, ardues et coriaces», a-t-il ajouté. L'entente prévoit qu'une trentaine d'aides-distributeurs devront quitter l'entreprise avec une indemnité de trois ans de salaire.

Économies de 10 millions

Les concessions de l'ensemble des salariés permettront de récupérer plus de 10 millions de dollars par année, ce qui était le but recherché par l'employeur. Les syndiqués ont accepté un gel de salaire de trois ans et ont fait des concessions en ce qui a trait aux congés, au régime de retraite et aux assurances collectives. La semaine de travail passera de 32 heures sur quatre jours à 35 heures sur cinq jours.

En contrepartie, les employés de Cyberpresse, qui avaient des conditions de travail moins avantageuses que celles de leurs collègues journalistes de La Presse, deviennent des employés du quotidien, avec les mêmes conditions.

Les conventions collectives sont d'une durée de cinq ans et seront en vigueur du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013.