La Presse et son personnel ont franchi une étape importante hier en vue du renouvellement de leurs conventions collectives.

La direction du quotidien a conclu une entente de principe avec le syndicat de la distribution, le dernier avec lequel l'employeur négociait encore. Par ailleurs, les membres des trois autres syndicats affiliés à la CSN ont accepté les ententes conclues la semaine dernière.Tard mercredi soir, le syndicat de la distribution, qui représente les camionneurs qui livrent le journal, est arrivé à un accord avec la direction. Les membres seront appelés lundi à ratifier l'entente.

Tous les syndicats d'employés de La Presse, affiliés à la FTQ et à la CSN, ont donc conclu une entente de principe avec la direction au cours des dernières semaines. Les nouvelles conventions collectives sont d'une durée de cinq ans (1er janvier 2009 au 31 décembre 2013).

Les dirigeants de La Presse avaient annoncé que le quotidien fermerait ses portes le 1er décembre s'ils n'arrivaient pas à s'entendre avec tous les syndiqués.

Ententes acceptées

Hier, les membres des trois autres syndicats affiliés à la CSN se sont prononcés en faveur des ententes de principe conclues avec l'employeur la semaine dernière. Les employés de la rédaction et de l'informatique ont accepté l'accord respectivement à 93% et à 100%. Le résultat a été plus serré chez les employés de bureaux: 53% ont ratifié l'entente et 47% l'ont rejetée.

Les employés ont accepté un gel de salaire de trois ans et ont fait des concessions sur les congés, le régime de retraite et les assurances collectives. La semaine de travail passera de 32 heures sur quatre jours à 35 heures sur cinq jours.

La vice-présidente aux communications de La Presse, Caroline Jamet, a convenu que les concessions des employés étaient «importantes». «Elles demeuraient néanmoins nécessaires pour assurer l'équilibre financier de La Presse et protéger son projet rédactionnel, a-t-elle dit. Les ententes nous donnent une base solide pour construire l'avenir de La Presse et de Cyberpresse.»

«En faisant ces sacrifices, les artisans de La Presse montrent qu'ils veulent que leur journal survive et l'ont manifesté par leur vote», a dit Rudy Le Cours, membre du comité de négociation du syndicat des journalistes.

En contrepartie, les employés de Cyberpresse, qui avaient des conditions de travail moins avantageuses que leurs collègues journalistes de La Presse, deviennent des employés du quotidien, avec les mêmes conditions.