Le conseil d'administration de Research in Motion (T.RIM) , le fabricant du populaire BlackBerry, a autorisé le rachat de quelque 21 millions d'actions de l'entreprise, soit environ 3,6 pour cent du nombre total en circulation, pour un montant pouvant atteindre 1,2 milliard de dollars américains.

Le programme de rachat pourrait être lancé dès le 9 novembre. Il se poursuivra pendant 12 mois, ou jusqu'à ce que la cible ait été atteinte ou que le programme soit annulé par RIM.

Le conseil d'administration de RIM a indiqué par voie de communiqué que ce programme de rachat ne nuira pas à sa croissance, en raison de sa «solidité financière» et des flux de trésorerie attendus au cours des prochains trimestres.

Le titre de RIM a perdu environ le tiers de sa valeur depuis septembre, quand les investisseurs ont réagi négativement à ses plus récents résultats financiers. À la Bourse de Toronto, vendredi, le titre de la compagnie a clôturé à 63,20$, en progression de 1,55$.

Au cours de la dernière année, il a atteint un creux de 44,23$ et un sommet de 95$. À la fermeture des marchés vendredi, sa capitalisation boursière était d'un peu moins de 36 milliards.

Plus tôt cette semaine, le titre de RIM a plongé de six pour cent quand l'analyste Jim Suva, de Citigroup Global Markets, a écrit dans une note que le fabricant de l'appareil BlackBerry faisait face à une concurrence accrue de la part d'autres entreprises de téléphones intelligents, incluant Motorola et Apple, qui fabrique le iPhone.

L'analyste recommande maintenant de vendre l'action de RIM, dont le cours cible a été abaissé à 50$ US, comparativement à sa précédente recommandation d'acheter l'action, à laquelle il donnait un cours-cible de 100$ US. Il est peu fréquent pour les analystes de dévaluer ainsi un titre sans passer par le recommandation «neutre».

Pour sa part, l'analyste Kevin Restivo, de la firme IDC Canada, croit que RIM continuera à grossir, même si sa part de marché risque de fondre un peu.

«Elle contrôlera une plus petite part d'une plus grosse tarte, a-t-il dit. Le marché change et RIM doit croître plus rapidement outre-mer et dans les marchés émergents, si elle veut préserver son rythme de croissance. Je crois que RIM espère profiter de la croissance de la téléphonie mobile dans ces pays.»

Bell [[|ticker sym='T.BCE'|]] et Telus [[|ticker sym='T.T'|]] ont tous deux inauguré cette semaine leur nouveau réseau HSPA, qui leur pemettra dorénavant d'offrir le populaire iPhone. Cet appareil n'était jusqu'à présent disponible que par le biais de Rogers.

«Je pense que l'an prochain sera une grosse année pour Apple et le iPhone au Canada», a dit M. Restivo.

Environ 25 pour cent des Canadiens devraient s'être dotés d'un téléphone intelligent d'ici la fin de l'année, croit-il, et les téléphones à écran tactile seront de plus en plus populaires.

Le système d'opération Android de Google, qui se retrouve dans les téléphones intelligents de HTC et Motorola, offrira aussi une plus grande compétition à RIM.

Les dirigeants de RIM tentent depuis quelques mois d'atténuer les préoccupations des investisseurs, qui craignent que l'entreprise cède du terrain dans la course l'opposant aux autres fabricants de téléphones intelligents.

En septembre, RIM a annoncé avoir enregistré un bénéfice net de 475,6 millions au deuxième trimestre, contre 495,5 millions lors de la période équivalente un an auparavant. Ses revenus ont augmenté de 36,8 pour cent et se sont établis à 3,53 milliards.