Le groupe de médias américain Playboy Enterprises subit de plein fouet la crise, affichant jeudi une nouvelle perte comptable au troisième trimestre à cause notamment d'une baisse des ventes de son célèbre magazine de charme dont il entend réduire la diffusion.

Les revenus trimestriels du groupe ont fondu de 20,5% à 56 millions de dollars, affectés par le fort recul des ventes du magazine, tant sur internet que papier. Celles-ci sont passés de 32,7 millions de dollars il y a un an à 22,9 millions de dollars ce trimestre.

La société, dans le rouge depuis le début de l'année, a perdu 1,1 million de dollars ce trimestre, ce qui représente une perte cumulée de plus 20 millions de dollars sur 2009, a indiqué Playboy dans un communiqué.

La perte nette était toutefois bien plus élevée il y a un an, à 6,2 millions de dollars.

Face à ces difficultés, Playboy a confirmé qu'il allait revoir à la baisse la diffusion de son magazine vedette, qui se vend à environ 2 millions d'exemplaires par mois, dès le numéro de janvier-février 2010.

Le groupe a commencé l'été dernier à réduire ponctuellement la fréquence de publication du magazine, avec un numéro unique juillet-août.

Le PDG de la société, Scott Flanders, s'attend encore à passer un mauvais quatrième trimestre, ne voyant pas de nette amélioration dans le secteur.

Il entend même poursuivre les mesures de réductions de coût qui l'ont conduit à fermer ses bureaux à New York en mars et à passer un million de dollars de charges au troisième trimestre.

Le groupe a néanmmoins, grâce à ses mesures d'austérité, réussi à éviter l'expulsion de la Bourse de New York, possèdant désormais une capitalisation boursière jugée suffisante.

La firme au célèbre logo à tête de lapin, fondée en 1953 à Chicago par Hugh Heffner, est aujourd'hui présente dans plus de 150 pays.