Le quotidien Toronto Star a lancé mardi ce que son éditeur a estimé être la plus importante restructuration de son histoire, en offrant des primes de départ volontaire à des employés dans chacune des divisions de l'entreprise.

Dans une note adressée aux employés, l'éditeur John Cruickshank a indiqué que les changements affecteraient les emplois à travers toute l'organisation et pourraient entraîner des mises à pied.

En outre, le Star explore la possibilité d'avoir recours à la sous-traitance pour effectuer une partie du travail, a-t-il précisé.

«Nous devons trouver une façon d'exploiter notre entreprise au coût le moins élevé possible, notamment en confiant à des sous-traitants des opérations clés lorsqu'il est approprié de le faire du point de vue des affaires», a écrit M. Cruickshank dans sa note.

«Cela va impliquer ce qui sera probablement la plus importante restructuration de l'histoire du Star», a-t-il ajouté.

M. Cruickshank a indiqué que la compagnie avait déjà informé le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) de la possibilité qu'elle fasse appel aux services de sous-traitants. En vertu des dispositions de la convention collective, l'entreprise doit informer l'organisation syndicale de tout projet de licenciements.

Par voie de communiqué, le SCEP a indiqué avoir été mis au courant par le Star de son intention de confier jusqu'à 100 postes de rédaction à des sous-traitants. Le syndicat a ajouté que quelque 60 emplois devraient être supprimés au sein des services de publicité et de graphisme.

Bob Hepburn, porte-parole du Star, a refusé de confirmer ces chiffres, citant des raisons confidentielles.

Les employés auront jusqu'au 30 novembre pour demander la prime de départ, et la compagnie entend prendre les décisions finales à ce sujet d'ici le 7 décembre.

L'industrie des journaux doit composer avec une crise causée par la faiblesse de l'économie, qui a nui aux profits, tandis que les lecteurs continuent à délaisser le papier au profit d'Internet pour s'informer.