Le boulot était commencé, AEterna Zentaris (T.AEZ) a décidé de le terminer. La biotech de Québec relance un programme sur la macimorelin, une molécule qui pourrait diagnostiquer les déficiences en hormone de croissance.

Les études sur ce produit avaient été lancées par un partenaire d'AEterna, l'écossaise Ardana Biosciences, mais ont été interrompues quand Ardana a fait faillite.

AEterna Zentaris a recouvré les droits sur la molécule et a décidé de finir le travail. Les tests cliniques en sont déjà à la phase III, dernière étape avant la commercialisation. AEterna croit que le produit pourrait être sur les tablettes dès 2011.

La nouvelle représente une mince consolation pour les investisseurs échaudés par les déboires du Cetrorelix. Il y a deux mois, le titre d'AEterna avait dégringolé de plus de 60% en une journée suivant des résultats décevants sur ce produit-vedette de l'entreprise.

L'action a gagné 3,3% ou 4 cents, hier, pour clôturer à 1,23$.

La macimorelin ne prétend pas remplacer le Cetrorelix, à propos duquel AEterna n'a d'ailleurs pas jeté l'éponge.

«C'est un marché relativement petit, a admis Paul Blake, premier vice-président et chef des affaires médicales. Mais notre entreprise est aussi petite: nous n'avons pas besoin de revenus massifs pour voir un résultat significatif.»

AEterna veut développer un test sous forme de médicament oral plutôt que de produit injectable comme les tests actuels.

La FDA, le gendarme du marché pharmaceutique américain, a désigné la macimorelin comme un médicament orphelin, donc qui vise à traiter des maladies rares. Comme le marché pour ces produits est retreint, les entreprises qui les développent bénéficient de plusieurs avantages, par exemple une meilleure protection sur la propriété intellectuelle.