Le maire de New York et milliardaire Michael Bloomberg a été accusé de vouloir acheter sa réélection début novembre, au cours d'un premier débat télévisé face à son principal rival William Thompson, le commissaire aux comptes de la ville.

Michael Bloomberg, 67 ans, est toujours populaire après huit ans à la tête d'une des villes les plus puissantes du monde. Un récent sondage lui donne un avantage de 16 points sur William Thompson, 56 ans, en vue d'un troisième mandat de quatre ans lors de l'élection municipale du 3 novembre.

Lors du débat organisé mardi, M. Thompson a estimé que la campagne du maire de New York d'un montant de 65 millions de dollars et la modification d'une loi qui limitait à deux les mandats du maire étaient «scandaleux».

«Mike Bloomberg a menti aux habitants de la ville de New York», a dit M. Thompson. Mais les «habitants de la Ville de New York ne sont pas à vendre», a ajouté celui qui aimerait devenir le deuxième maire noir de la ville.

«Est-il possible que l'homme le plus riche de New York agisse selon ses propres règles, tandis que nous autres agissons selon d'autres règles?» a demandé M. Thompson.

Bien que «personne ne soit indispensable», lui a répondu Michael Bloomberg, «beaucoup de mes amis et même des gens que je ne connais pas viennent me voir pour me demander de me présenter à un nouveau mandat».

Guère connu des électeurs, M. Thompson n'a dépensé jusqu'à présent que quatre millions de dollars dans la course à la mairie.

Le fondateur de l'agence d'informations financières qui porte son nom a été, quant à lui, classé cette année 17e fortune mondiale par le magazine Forbes avec un capital estimé à 16 milliards de dollars.

Selon ses collaborateurs, il serait prêt à investir 100 millions de dollars dans la campagne. Cet argent lui permet notamment d'être entouré des meilleurs consultants et d'apparaître dans des publicités télévisées aux heures de plus grande écoute.