Intel Corp., premier fabricant mondial de puces électroniques, vient de présenter des prévisions de ventes et de rentabilité dépassant les estimations des analystes, ce qui indique que la demande d'ordinateurs revient au niveau d'avant la récession. Le titre a bondi de 6,4% hier.

Pour le quatrième trimestre, Intel prévoit des ventes de 9,7 milliardsUS à 10,5 milliardsUS, comparativement à une estimation moyenne de 9,5 milliardsUS relevée lors d'un sondage de Bloomberg. Au troisième trimestre, le bénéfice net a baissé à 1,86 milliardUS, ou 33 cents US par action, a précisé hier la société américaine. Les revenus ont reculé de 8,1%, à 9,39 milliardsUS.

 

Les prévisions annoncées hier sont d'autant plus impressionnantes qu'Intel avait déjà révisé à la hausse ses estimations il y a deux mois, constate Patrick Wang, analyste de Wedbush Morgan Securities, à New York. Paul Otellini, PDG d'Intel, s'attend à voir le marché des micro-ordinateurs (PC) croître cette année, ce qui défie les prédictions des analystes.

«La société a connu un trimestre phénoménal encore une fois», soutient M. Wang, qui s'attend à ce que le titre d'Intel fasse mieux que celui de ses concurrents. «Intel a dépassé les attentes en ce qui concerne les revenus et la marge brute», ajoute-t-il.

L'action a gagné 1,31$US, à 21,80$US, après séance. En hausse de 40% cette année, elle avait clôturé à 20,49$US à la Bourse NASDAQ.

Le bénéfice net d'Intel a baissé de 7,8% par rapport au résultat de 2,01 milliardsUS, ou 35 cents US par action, au cours du trimestre correspondant un an plus tôt.

La marge brute, soit le pourcentage des ventes qui reste après les coûts de production, a atteint 58% au troisième trimestre. Cela se compare à la prédiction d'Intel, qui était d'environ 53%. Au cours du présent trimestre, la marge brute devrait atteindre environ 62%, a indiqué la société.

Les données publiées par Intel lancent deux semaines de divulgations de résultats par les grandes entreprises américaines de technologie, y compris IBM, Google, et Microsoft. L'utilisation des puces d'Intel dans toutes sortes de machines, depuis les ordinateurs portables jusqu'aux superordinateurs, font des ventes de la société un baromètre de la demande de l'industrie.

«Tout le monde a été pas mal surpris de la vigueur de l'industrie de la technologie tout au long du ralentissement économique», explique Kim Caughey, analyste de Fort Pitt Capital Group, de Pittsburgh.

Microsoft lance un nouveau système d'exploitation Windows ce mois-ci, un événement qui, en règle générale, stimule les commandes de micro-ordinateurs. La question est de savoir combien de temps ce sursaut va durer. Les commandes de pièces de PC baissent, ce qui indique que les ventes d'Intel sont susceptibles de diminuer de nouveau, estime Daniel Barenbaum, analyste d'Auriga USA, à New York.