Le porte-parole d'un groupe de retraités et d'ex-employés de Nortel, Tony Marsh, s'est dit vendredi choqué d'apprendre que l'ex-chef de la direction, Mike Zafirovski, réclamait plus de 12 millions à la société insolvable.

La réclamation de M. Zafirovski, déposée, comme plusieurs autres, devant le tribunal américain des faillites qui gère la restructuration de l'ex-géant des télécommunications, vise «pas moins de 12 250 543,48 $ US» - dont environ la moitié pour la prestation viagère d'un régime de retraite.

Tony Marsh, s'est dit renversé par la demande, qu'il qualifie d'effronterie.

La demande de M. Zafirovski sera étudiée avec celles des autres anciens employés, des fournisseurs de l'entreprise, des créanciers et des gouvernements.

Toutefois, les réclamations ne seront pas toutes entièrement payées. Certaines seront purement et simplement rejetées ou réévaluées à la baisse par les tribunaux.

Nortel vend actuellement ses actifs et les produits ainsi recueillis seront versés aux créanciers.

D'anciens employés qui ont été remerciés lors des réductions d'effectif de 2008 et ceux qui l'ont été après l'obtention par Nortel de la protection de la cour contre ses créanciers, devront se battre pour obtenir les indemnités de cessation d'emploi prévues dans leur programme de départ.

Plusieurs régimes de retraite de Nortel sont déficitaires, ce qui veut dire que leurs actifs ne permettent pas de payer les prestations de retraite promises. Comme l'entreprise n'est plus en activité et peut difficilement se renflouer, les retraités canadiens de Nortel risquent d'obtenir beaucoup moins d'argent que ce qu'ils avaient prévu.