Le patron de la Réserve fédérale Ben Bernanke a donné jeudi des signes qu'il ne souhaite pas relever de sitôt les taux d'intérêt aux États-Unis.

Le taux de prêt interbancaire de la banque centrale des États-Unis est maintenant proche de zéro et le restera probablement pendant «une periode étendue» a déclaré Bernanke lors d'un discours au siège de l'institution.

Il faisait écho ainsi à l'engagement pris avec ses collègues les grands argentiers lors de leur rencontre fin septembre. Leur but: maintenir des taux super-bas pour inciter les citoyens et les entreprises à dépenser plus, ce qui devrait alimenter la croissance.

La banque centrale australienne a surpris les autres pays cette semaine en remontant ses taux, la première parmi les pays du G-20. La question est maintenant: qui sera le pays suivant? Pas la Corée du Sud, qui a maintenu vendredi son taux au plus bas.

Bernanke a déclaré que les États-Unis étaient vraisemblablement sortis de la recession, mais il a prévenu que cette reprise n'est pas assez forte pour empêcher le taux de chômage - à son plus haut depuis 26 ans à 9,8% - d'augmenter encore. Il devrait franchir la barre des 10% cette année, et pourrait toucher 10,5% mi-2010 avant de redescendre.

Mais le patron de la Fed a voulu faire savoir que son établissement dispose des outils et de la volonté politique pour retirer de la circulation, au moment propice, les montants de liquidités sans précédent injectés dans l'économie, afin de museler l'inflation.