La question à savoir si Globalive pourra devenir une compagnie de téléphonie cellulaire nationale a été mise jeudi entre les mains du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

L'entreprise torontoise a affirmé avoir apporté des changements à son plan d'affaire et aurait notamment diminué sa dépendance à la compagnie égyptienne Orascom. Ses rivaux ont cependant qualifié l'opération de poudre aux yeux.

Globalive indique avoir modifié la structure de son conseil d'administration et a augmenté le seuil limite avant lequel Orascom peut exercer son veto. Elle ajoute avoir étendu la durée d'un prêt-relais de 442 millions de dollars accordé par l'entreprise égyptienne. Finalement, Globalive affirme avoir ajouté une clause qui lui donne le droit de mettre fin à l'accord technique avec Orascom.

Globalive a toujours l'intention de lancer ses activités dans cinq villes canadiennes d'ici la fin de l'année. Elle accuse les titulaires de licences d'exploitation que sont Rogers Sans-fil, Telus et Bell, de vouloir garder le lucratif marché de la téléphonie cellulaire pour eux seuls.

Pour ces compagnies, permettre à Globalive de devenir un fournisseur national irait à l'encontre de la loi sur les télécommunications canadiennes, qui prévoit qu'une compagnie en exploitation dans ce secteur soit contrôlée par des intérêts canadiens.

Rogers Sans-fil, Telus et Bell font valoir que Globalive n'est que la façade d'une compagnie égyptienne.