Ottawa va se pencher sur la vente de la division des services aux entreprises de Nortel Networks au géant américain du matériel de télécommunications Avaya afin de déterminer si la transaction sera suffisamment avantageuse pour l'économie canadienne.

En présence d'un groupe d'investisseurs, jeudi, le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, a affirmé que le projet d'acquisition de Nortel par Avaya serait soumis à un examen en vertu des dispositions de la Loi sur Investissement Canada, pour s'assurer que la transaction serve les intérêts du pays.

La semaine dernière, Nortel a annoncé la vente de sa division des services aux entreprises à Avaya, de même que sa participation dans Nortel Government Solutions et DiamondWare, en échange d'une somme de 900 millions de dollars américains. L'entente prévoit également que la firme du New Jersey, dont le siège se trouve à Basking Ridge, verse un montant de 15 millions qui ira à un programme de maintien des emplois des travailleurs de Nortel.

La division des services aux entreprises de Nortel fabrique des systèmes de communications pour les entreprises. Elle est principalement établie à Ottawa et Belleville, en Ontario, ainsi qu'à Toronto, dans une moindre mesure.

La vente fait partie des efforts faits par Nortel - sous la protection de la loi sur les faillites depuis janvier - pour se départir de ses principaux actifs, dans le but d'obtenir le plus d'argent possible pour rembourser ses créanciers.

Bien qu'il ait qualifié la question d'«épineuse», M. Clement a affirmé que l'examen serait juste et qu'il respectait la procédure fédérale en place. Comme la valeur des actifs de Nortel vendus à Avaya est supérieure au seuil fixé par la loi, à savoir 312 millions de dollars, un examen est automatiquement requis, a-t-il expliqué.

«Mes responsables sont déjà en train de recueillir des informations au sujet de l'entente projetée, et nous allons entreprendre un dialogue avec cette compagnie pour comprendre quelles sont leurs intentions», a-t-il déclaré.

La semaine dernière, le ministre Clement a annoncé que le gouvernement fédéral ne s'opposerait pas à la vente, pour 1,13 milliard de dollars américains, des activités de Nortel dans le sans-fil à la société suédoise Ericsson.