Les entreprises américaines accumulent comme jamais auparavant des liquidités amplement suffisantes pour réaliser des fusions et faire des acquisitions.

Au moment où l'économie américaine émerge de la pire récession en 70 ans, il se peut que les liquidités dépassent les 1500 milliards US dévoilés par le département du Commerce pour l'exercice terminé en juin dernier, selon des données compilées par Credit Suisse Group et Bloomberg.

 

Ce montant a atteint un record au cours des 12 derniers mois pendant que s'abattait la plus grosse vague de licenciements depuis la Deuxième Guerre mondiale et que le taux directeur de la banque centrale américaine se maintenait à près de 0%.

Les liquidités par rapport aux prix des actions grimperont à leur niveau le plus haut en au moins deux décennies l'an prochain comparativement aux taux de rendement des obligations d'entreprises, démontrent les données. Le sommet précédent atteint en 2005 a précédé les deux années les plus occupées au chapitre des rachats.

«On assistera au retour constant de la croissance sur le marché des fusions et acquisitions», croit Michael Boublik, président de la filiale des fusions et acquisitions pour les Amériques de Morgan Stanley, à New York. «Les investisseurs souhaitent et demandent que les entreprises commencent à songer aux fusions et acquisitions pour alimenter la croissance, ajoute-t-il, et les transactions sont donc bien accueillies.»

Les offres de rachats présentées par des entreprises telles que Walt Disney Co. et Kraft Foods signalent une confiance accrue chez les dirigeants d'entreprises qui est susceptible de prolonger la reprise de 58% de l'indice Standard&Poor's 500 depuis son creux de 12 ans atteint le 9 mars dernier. Un nombre record de fusions avait contribué à propulser l'indice de référence à son sommet d'octobre 2007.

Hier, Dell Inc., de Round Rock, au Texas, deuxième fabricant mondial de micro-ordinateurs (PC), a consenti à acquérir Perot Systems Corp., de Plano, au Texas, firme de consultants en services informatiques fondée par l'ancien candidat à présidence américaine, Ross Perot.

Les entreprises américaines disposaient de liquidités annualisées de plus de 1500 mille milliards US lors de chacun des trois derniers trimestres, un record depuis que le département américain du Commerce a commencé à colliger ces données en 1947.