Le monde ne pourra pas se relever véritablement de la crise économique tant que les gouvernements ne mettront pas en place des politiques d'investissement tournées vers les énergies vertes, a averti mardi le célèbre économiste américain Jeffrey Sachs.

«Un an après la panique financière (...), les marchés reviennent à la normale», s'est réjoui Jeffrey Sachs, conseiller économique du secrétaire général de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), lors d'une conférence de presse à Genève.

«Les craintes ont disparu en partie grâce aux actions des banques centrales et des gouvernements pour contrecarrer la panique», a-t-il ajouté.

Toutefois, l'économiste et professeur à l'Université de Columbia a expliqué que la situation économique mondiale reste «extrêmement fragile», voire même «très mauvaise dans certaines régions du monde».

Or la solution à la crise ne peut venir des déficits budgétaires car ils ne sont pas «soutenables à moyen terme», selon M. Sachs qui juge que la véritable solution à la crise ne peut que passer par de lourds programmes d'investissements dans le secteur des technologies vertes.

Mais un an après le début de la crise, les espoirs de croissance liés à l'énergie «verte» ont été déçus, estime M. Sachs.

«Le premier défi est de revenir au concept de la reprise verte», a-t-il insisté.

En ce sens, il a alerté les Etats sur la nécessité de trouver un accord lors du prochain sommet sur le climat de Copenhague en décembre. «Si nous perdons Copenhague, les conséquences macroéconomiques seront sérieuses», a-t-il dit.