Nortel a clos vendredi après-midi le processus de soumission d'offres pour la vente aux enchères de sa division de solutions aux entreprises, au terme duquel plusieurs acheteurs potentiels se sont manifestés, mais une seule société a manifesté publiquement son intérêt pour l'acquisition de ce morceau de l'ancien géant canadien d'équipement de télécommunications.

Le groupe américains de télécommunications Avaya a soumis en juillet une offre de 465 millions de dollars et demeure la seule firme à avoir commenté publiquement son offre. Lors d'un entretien téléphonique, le porte-parole de Nortel, Jay Barta, a confirmé que d'autres entreprises avaient pris part au processus de soumission avant l'échéance, soit vendredi à midi (heure de l'Est). Il n'a toutefois pas voulu dévoiler l'identité et le nombre de ces acheteurs potentiels.

Les enchères commenceront vendredi prochain à Manhattan, dans les bureaux des avocats de Nortel.

L'entreprise canadienne a décidé de laisser aux acquéreurs potentiels la décision de confirmer publiquement leur participation aux enchères, leur permettant ainsi d'opter pour la discrétion.

Le silence gardé par la plupart des concurrents contraste avec les querelles publiques entre des entreprises qui se disputaient les actifs sans fil de Nortel. Research in Motion (TSX:RIM) avait alors critiqué Nortel au sujet de la procédure des enchères et s'était adressée au gouvernement canadien pour tenter de bloquer la vente des actifs à Ericsson pour 1,13 milliard. Research in Motion avait argué que les actifs de Nortel devaient rester entre des mains canadiennes, ce qui a fait mal paraître certains des participants aux enchères étrangers.

Selon Eamon Hoey, de la firme Hoey Associates Management Consultants, les acheteurs potentiels pourraient avoir craint que les enchères dégénèrent en dispute.

«Qui veut que la vente aux enchères soit examinée par le gouvernement du Canada (...), et devoir ensuite gagner dans l'opinion publique canadienne?» a-t-il fait valoir.

Cela n'a toutefois pas freiné les rumeurs à propos des acheteurs potentiels.

Une société de portefeuille détenue par la coentreprise germano-américaine Siemens Gore devrait participer aux enchères, mais l'entreprise a refusé de confirmer son intérêt.

Un autre acquéreur probable est la société de financement par capitaux propres MatlinPatterson, un important obligataire de Nortel qui désire acheter des parties de l'ancien géant canadien pour en faire une nouvelle entreprise.