Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a été victime d'une usurpation d'identité bancaire, a indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole de la Réserve fédérale, confirmant une information exclusive de l'hebdomadaire américain Newsweek.

Selon Newsweek, les faits remontent à l'été 2008, quand la femme de M. Bernanke s'est fait voler son sac à main dans lequel se trouvait un carnet de chèques dépendant du compte joint du couple.

«Quelques jours plus tard, quelqu'un a commencé à émettre des chèques sur le compte familial des Bernanke», écrit le magazine dans un article publié sur son site Internet.

Le journal ne précise pas le montant de la fraude dont ont été victimes les Bernanke mais indique que ceux-ci ont fait les frais d'un groupe de malfaiteurs ayant volé au total «plus de 2,1 millions de dollars à des gens qui ne se doutaient de rien ainsi qu'à dix institutions financières dans le pays».

Dans un communiqué envoyé au journal et dont l'authenticité a été confirmée à l'AFP par un porte-parole de la Fed, M. Bernanke a reconnu que sa famille avait été victime d'une escroquerie.

«Les vols d'identité sont un délit sérieux qui touche des millions d'Américains chaque année. Notre famille n'a été qu'une des 500 «personnes physiques ou morales victimes» d'un réseau de malfaiteurs», a-t-il dit, louant le travail des forces de l'ordre qui combattent ce fléau.

Selon des documents mis en ligne par la justice américaine, dix personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Elles ont reconnu les faits et sont en passe d'être jugées.

Le procès-verbal de l'affaire note que l'un des prévenus inculpé arrêté en octobre 2008 pour usurpation d'identité dans le cadre de l'utilisation des chèques personnels d'une personne identifiée par ses initiales, «B.B.», avait encaissé un chèque de cette personne d'un montant de 900 dollars en août 2008 après que celle-ci eut déposé plainte pour «vol à l'arraché» à Washington.

Le procès-verbal ne précise pas les montants des autres chèques prélevés sur le compte de «B.B.», mais indique que le malfaiteur ayant encaissé ce chèque est parvenu à obtenir «jusqu'à 50 000 dollars par jour» entre 2006 et son arrestation.