Le produit intérieur brut des États-Unis a reculé pour le quatrième trimestre consécutif, baissant de 1,0% en rythme annuel au deuxième trimestre, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Commerce, soit moins que ne le craignaient les économistes.

C'est la première fois que l'économie américaine connaît une telle série de quatre trimestres de contraction depuis que sont établis ces chiffres, soit depuis 1947.

Cette première estimation du PIB, qui doit encore être révisée deux fois, est cependant meilleure que le chiffre sur lequel tablaient les analystes. Ils anticipaient une baisse de 1,5% par rapport au trimestre précédent.

Elle marque aussi un net ralentissement de la chute de l'activité, qui avait baissé de 5,4% au quatrième trimestre 2008, et de 6,4% au premier trimestre 2009 (chiffre révisé, le plus fort recul depuis le deuxième trimestre 1982).

La majorité des économistes, et les autorités américaines, estiment que lors du second semestre les États-Unis reviendront à la croissance, même si elle doit être modeste dans un premier temps.

Au deuxième trimestre, le point faible de l'activité a été une nouvelle fois l'investissement privé, en baisse de 20,4% en rythme annuel (après une chute de 50,5% déjà au premier trimestre).

Les dépenses de consommation, premier moteur de croissance, ont reculé (-1,2%), alors qu'elles progressaient au premier trimestre (+0,6%).

En revanche, l'évolution de la balance du commerce extérieur a contribué positivement au PIB. Et la consommation et l'investissement publics ont été en nette hausse (+5,6%, après -2,6% au premier trimestre).

L'indice des prix liés aux dépenses de consommation hors alimentation et énergie aux États-Unis, qui sert de référence à la politique monétaire, a augmenté de 2,0% en rythme annuel, moins que prévu par les économistes qui tablaient sur 2,4%, et un rythme conforme aux objectifs de la banque centrale.