Investissement Québec a offert un prêt de 100 millions de dollars américains à Quebecor World, devenu mardi World Press Color, mais l'imprimeur montréalais n'en aura finalement pas besoin.

C'est ce qu'a indiqué Josée Béland, porte-parole d'Investissement Québec, au cours d'un entretien téléphonique, mercredi. L'objectif de la société d'État était de préserver les emplois de l'entreprise au Québec, a-t-elle précisé.

Le prêt devait faire partie du financement de 800 millions de dollars américains nécessaire à la sortie de Quebecor World du processus de restructuration judiciaire.

L'entreprise montréalaise a trouvé les sommes requises dans les marchés privés au Canada et aux États-Unis, a affirmé un porte-parole, Tony Ross. On peut imaginer que les conditions et les coûts y étaient plus avantageux qu'en traitant avec Investissement Québec.

Quebecor World s'est libéré mardi de la protection des tribunaux, sous laquelle il s'était placé il y a un an et demi. De nouvelles actions de World Color Press doivent être inscrites à la Bourse de Toronto d'ici un mois.

L'imprimeur exploite six usines et emploie quelque 1700 personnes au Québec. Quebecor World est aussi présent en Alberta, en Ontario et en Nouvelle-Écosse, ainsi que dans 24 États américains et en Amérique latine.

L'imprimeur tire environ 20 pour cent de ses revenus au Canada, 10 pour cent en Amérique latine et le reste aux États-Unis.