Le principal syndicat du Boston Globe a annoncé mardi qu'une majorité de ses membres avait approuvé un accord sur des baisses de salaire, dans le cadre d'un plan de sauvetage du journal initié par son propriétaire, le groupe de médias américain New York Times.

La direction du quotidien de Boston le syndicat Boston Newspaper Guild avaient signé le 24 juin, au terme de difficiles négociations, un protocole d'accord prévoyant une baisse de salaire de 5,9%, le gel des plans de retraite et la fin de la garantie de l'emploi à vie pour 170 salariés.

Cet accord, qui était soumis lundi au vote des quelque 700 employés membres  de la Guild, a recueilli 366 voix favorables contre 179 voix contre, a rapporté le syndicat dans un communiqué.

«Les adhérents se sont exprimés, et, après un examen scrupuleux, ont décidé d'accepter l'accord proposé par le New York Times», a commenté le président du syndicat, Dan Totten.

Alors que le Boston Globe a perdu 50 millions de dollars l'an dernier et pourrait en perdre 85 cette année, le New York Times avait conclu précédemment avec les six autres syndicats du journal un accord prévoyant 10 millions de dollars d'économies.

Le groupe NYT, qui cherche à se séparer du Boston Globe, avait par ailleurs reporté à fin juillet la date limite imposée à d'éventuels repreneurs pour soumettre leur offre, certains investisseurs attendant pour se prononcer le vote des adhérents de la Boston Newspaper Guild.

«Cela a été une période longue et difficile pour tout le monde. Nous espérons que nous pourrons désormais travailler avec les repreneurs potentiels, et aider ensemble le Boston Globe à poursuivre sa mission essentielle de journalisme de qualité et de libre information», a souligné mardi Dan Totten.

Comme le reste de la presse américaine, le Boston Globe, créé il y a 137 ans, souffre de l'effondrement des revenus publicitaires, de l'érosion de sa diffusion et de la migration des lecteurs vers l'internet.