La principauté de Monaco, récemment sortie de la liste noire des paradis fiscaux, a confié à trois experts en communication la mission de redorer son image au plan international, a-t-on appris lundi de source officielle.

«L'idée était en germe depuis plusieurs mois et s'est imposée après le sommet du G20: la principauté espère quitter la liste grise des paradis fiscaux début 2010 et c'est à ce moment-là qu'il faudra être prêt pour changer notre réputation», explique-t-on de même source.

La principauté est sortie en avril d'une liste noire des paradis fiscaux établie par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et a été placée par le G20 sur une liste grise.

D'ici la fin de l'année, Monaco va engager différentes études destinées à définir un nouveau plan de communication. La principauté a confié cette mission à trois spécialistes du secteur: Stéphane Rozès, ex-directeur général de l'institut de sondage CSA, aujourd'hui à la tête de sa propre société de conseil, l'ancien journaliste Jean-Luc Mano, désormais conseiller en communication, ainsi que le publicitaire Régis Lefebvre, de l'agence Young and Rubicam.

Pour la phase «études», une somme de 500 000 euros (800 000 dollars) a été dégagée qui sera suivie en 2010 d'un budget «certainement destiné à se compter en millions d'euros» pour les opérations de communication, selon la même source.

Des enquêtes vont être menées auprès de leaders d'opinion (élus, décideurs économiques, médias) de plusieurs pays européens et des États-Unis pour définir quelle image véhicule la principauté de Monaco. Des auditions de différentes personnalités vont également être conduites autour de l'interrogation sur «ce que devrait être Monaco».

La mission prévoit également d'analyser ce que d'autres pays comparables, voire certaines entreprises, ont entrepris comme opérations pour améliorer leur image.

La campagne d'image à proprement parler débutera en 2010 et est destinée à se prolonger dans le temps car «ce genre de démarche se mène sur plusieurs années», fait-on remarquer de même source.

Après le G20 d'avril, une vive crispation politique avait opposé les parlementaires monégasques au gouvernement princier accusé de n'avoir pas efficacement défendu l'image de Monaco au niveau international.