La récession canadienne semble sur le point de prendre fin, l'économie ayant reçu lundi deux votes de confiance laissant entendre que la reprise - bien que modeste - est à nos portes.

Dans la plus récente édition de son Enquête sur les perspectives des entreprises, la Banque du Canada fait état d'un optimisme étonnant au sein des principaux dirigeants canadiens, 61 pour cent d'entre eux s'attendant à des conditions économiques améliorées et 39 pour cent prévoyant embaucher du personnel au cours des 12 mois à venir.

De son côté, le Conference Board du Canada estime dans sa Note de conjoncture canadienne de l'été 2009 que la récession se terminera enfin cet été et que l'économie devrait commencer à prendre de l'expansion durant la deuxième moitié de l'année, pour en arriver à enregistrer une croissance 2,7 pour cent l'an prochain.

La banque centrale et l'organisme de recherche confirment ainsi le consensus qui commence à émerger parmi les analystes, voulant que ce qui a été présenté comme la Grande Récession de 2008-09 commence à s'essouffler, après avoir causé extrêmement de tort aux travailleurs, aux propriétaires, aux entreprises et aux marchés boursiers.

Parallèlement, la firme immobilière Re/Max a indiqué lundi qu'une demande contenue, des taux d'intérêt peu élevés et des prix plus abordables avaient aidé le marché immobilier résidentiel canadien à se ressaisir en juin. Selon l'entreprise, la plupart des centres urbains s'attendent à des ventes égales ou supérieures à celles de 2008.

Les économistes ne s'entendent toujours pas quant au moment exact de la fin de la récession, pas davantage d'ailleurs qu'au sujet de l'importance de la reprise. Dans l'ensemble, cependant, ils s'accordent à dire que la récession est en train de prendre fin et que la reprise, une fois arrivée, sera faible, voire très faible, a indiqué Douglas Porter, économiste en chef adjoint chez BMO Marchés des capitaux.

La Banque du Canada, qui a fait enquête auprès de 100 entreprises, ne donne aucune estimation du moment auquel prendra fin la récession, ni même une idée de la vigueur de la reprise, mais le ton employé est moins optimiste que le résultat de 61 pour cent pourrait le laisser croire.

«Les résultats de l'enquête de l'été révèlent que les entreprises entrevoient une amélioration des perspectives économiques», a-t-elle écrit dans son rapport d'enquête.

«Néanmoins, les firmes s'attendent à ce que leur activité ne reprenne que graduellement, et demeurent prudentes en ce qui a trait aux investissements», a-t-elle ajouté.

Mercredi dernier, le Fonds monétaire international (FMI), dans la plus récente édition de ses Perspectives de l'économie mondiale, a indiqué prévoir pour l'économie canadienne un recul de 2,3 pour cent cette année et une croissance de 1,6 pour cent l'an prochain.

Le FMI s'attend aussi à ce que la reprise soit lente.