Les leaders du G8 réunis à L'Aquila en Italie - dans le cadre du Sommet actuel - ont annoncé qu'ils reporteront les mesures visant à désamorcer les plans de relance économiques actuels tant que la reprise économique ne sera pas confirmée.

Du même coup, ils ont assuré qu'une reprise économique stable et durable les ramènera tous à la table des négociations. D'ici là, chacun des leaders assumera la responsabilité de trouver les portes de sortie qui conviendront à l'économie de leur pays. Les stratégies «varieront d'un endroit à l'autre et tiendront compte des finances publiques et des conditions de l'économie locale» propre à chacun des pays du Groupe des huit.

Alors que certains observateurs parlent avec optimisme de l'amoindrissement de la récession globale, plusieurs rapports indiquent que la reprise économique n'arrive que très lentement.

Le Fond monétaire international (FMI) a fait l'annonce que la contraction économique annuelle globale prévue atteint maintenant les 1,4%. Cette nouvelle prévision dépasse à la baisse la précédente qui, au mois d'avril dernier, la chiffrait à 1,3%. En revanche, sans qu'aucun chiffre ne soit toutefois avancé, le taux de croissance économique, préalablement estimé à 2,5% pour l'année 2010, sera plus fort que prévu.

À la mi-juin, forts de cette nouvelle prévision, les ministres des finances du G8 avaient conclu que le temps serait dorénavant venu de dessiner des plans visant à rééquilibrer les budgets déficitaires et la précarité bancaire.

Instabilité économique

Hier, un proche conseiller de Barack Obama a signifié que l'économie demeure actuellement instable, beaucoup trop pour que les plans de relance soient désamorcés.

Rencontré par des journalistes à L'Aquila, Mike Froman, haut responsable de la National Security, a parlé des «incertitudes et des risques» minant toujours le système économique actuel. Le président Obama est arrivé hier en Italie, après une visite au président italien Giorgio Napolitano à Rome, ainsi qu'un séjour en Russie où il a rencontré le président Dmitri Medvedev et le premier ministre Vladimir Poutine. Obama a laissé la porte ouverte à l'éventualité de l'établissement d'un second plan de relance. Celui-ci ferait suite au premier, dont l'adoption légale fut entérinée en février dernier au montant de 787 milliards US.

Tous les leaders se sont par ailleurs entendus sur la nécessité de rejeter toutes formes de protectionnisme, ainsi que sur la conclusion rapide de pourparler concernant les échanges entre pays.