Le ministère gabonais de la Défense a décidé lundi «la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes» après le décès du président Omar Bongo Ondimba, selon un communiqué lu à la télévision publique RTG1.

Le ministère de la Défense, dirigé depuis 1999 par Ali Ben Bongo Ondimba, fils du défunt président, a décidé «la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes», selon ce texte lu par le secrétaire général adjoint de ce département, Guy-Louis Bertrand Mapangou, sans préciser de durée.

Il a également annoncé «la mise en place de toutes les composantes des forces de défense sur tout l'ensemble du territoire» et «la sécurisation des sites et des bâtiments administratifs sensibles».

Joint par l'AFP, un responsable du ministère de la Défense a précisé que ces mesures entraient en vigueur immédiatement et pour une durée non précisée.

«Les ministères, les banques, les chaînes de radio et de télévision publiques» sont parmi les édifices concernés par la sécurisation évoquée, a-t-il dit, en précisant que le ministre Ali Ben Bongo se trouvait lundi dans le pays.

Dans son communiqué, le ministère de la Défense «appelle la population à redoubler de vigilance et de patriotisme devant cette épreuve difficile et douloureuse que traverse notre pays en ce moment», en invoquant «l'intérêt supérieur de la Nation».

Ces décisions sont des «mesures classiques de police qu'on prend toujours au Gabon pour un évènement positif ou négatif. Par exemple, on ferme aussi les frontières pour (la fête de) l'indépendance», a expliqué à l'AFP une source gouvernementale.

«Même si les frontières sont fermées, on laisse entrer des gens. Mais cela donne la possibilité aux autorités de refuser l'accès à toute personne» pouvant représenter un danger, a ajouté la même source. «Il ne faut pas forcément y voir une menace» de coup d'Etat ou d'attaque extérieure, a-t-elle poursuivi.

Selon le gouvernement gabonais, le président Bongo est décédé lundi, à l'âge de 73 ans dont 41 ans au pouvoir, à Barcelone, en Espagne où il était admis dans une clinique privée.

M. Bongo n'ayant jamais désigné de «dauphin», sa succession s'annonce difficile. Mais le nom le plus cité dans le pays est celui d'Ali Ben Bongo, 50 ans.