Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste-de-Montréal, Mario Beaulieu, qualifie d'intolérante la réaction de certains membres de la communauté anglophone face à la candidature de Louise Harel au poste de maire de Montréal.

La candidature de l'ancienne ministre péquiste, qui a admis ne pas maitriser la langue anglaise, a été décriée par plusieurs médias anglophones et sur les tribunes radiophoniques, même si celle-ci a manifesté l'intention de perfectionner son anglais.

Mario Beaulieu souligne que la ville de Baie d'Urfé, en banlieue de Montréal, a longtemps été dirigée par une mairesse unilingue anglophone, Anne Myles, sans que cela ne soulève l'indignation des anglophones de Montréal. M. Beaulieu soutient par ailleurs que plusieurs villes de l'Ile de Montréal se sont défusionnées, simplement pour pouvoir «fonctionner le plus possible en anglais».

Le président de la Société-Saint-Jean-Baptiste estime que le maire de Montréal doit d'abord et avant tout être jugé sur sa compétence.

Mario Beaulieu admet que parler plusieurs langues est un avantage mais, selon lui, ce n'est pas essentiel pour diriger la seule «métropole française» en Amérique du Nord. Il ajoute que c'est le français qui devrait «rassembler» tous les citoyens de Montréal.