Le président de la Banque mondiale (BM), Robert Zoellick, a lancé lundi à Montréal un appel à la vigilance face à la «fièvre» du protectionnisme qui pourrait compromettre les signes de reprise économique dans le monde.

«Pour l'instant, nous sommes en présence d'une petite fièvre, ce n'est pas une véritable grippe», a déclaré M. Zoellick dans un communiqué de la banque publié avant un discours qu'il devait prononcer au Forum économique international de Montréal.

«Mais nous devons rester vigilants, car à mesure qu'augmentent les chiffres du chômage, les dirigeants politiques sont soumis à des pressions et certains pourraient bien se tourner vers le protectionnisme», a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs salué les mesures de relance mises en place par le Canada pour atténuer l'impact de la crise financière sur l'économie réelle et estimé que ce pays joue «un rôle de chef de file au G8 et au G20».

«D'autres pourraient s'inspirer des actions réalisées par le Canada, en particulier la mise en place d'un cadre financier et réglementaire solide qui lui permet de gérer les chocs liés à la crise, notamment dans le secteur bancaire», a-t-il dit.

«Le solide attachement du Canada au libre-échange et à la lutte contre le protectionnisme donne un signal fort à ses voisins et partenaires à travers le monde», a-t-il ajouté.

M. Zoellick, qui est au Canada jusqu'à mardi, se rendra aussi à Ottawa pour rencontrer notamment le premier ministre Stephen Harper, le ministre des Finances, Jim Flaherty, et Michael Ignatieff, chef du parti libéral.

jl/ps/leb