Le secteur privé aux États-Unis a détruit 532 000 emplois en mai, soit légèrement moins qu'en avril et à peu près qu'anticipaient les économistes, selon une étude du cabinet de conseil en ressources humaines ADP, publiée mercredi.

   L'ampleur de ces suppressions nettes d'emploi marque une légère inflexion par rapport au mois précédent, qui avait vu 545 000 destructions de postes (chiffre révisé en forte hausse, par rapport aux 491 000 initialement annoncés).

   Le chiffre d'avril est proche des prévisions des analystes, qui tablaient sur 525 000 licenciements nets.

   

   ADP note qu'il s'agit d'une «amélioration notable par rapport aux trois premiers mois de l'année, où les suppressions ont été de 691 000 en moyenne chaque mois».

   

   Selon ADP, le secteur des services, qui assure près de 85% de l'emploi non agricole aux États-Unis, a perdu 265 000 postes en mai, après 277 000 en avril.

   

   L'industrie, dont la main-d'oeuvre est en baisse continue depuis plus de deux ans, a encore perdu 267 000 emplois, après 268 000 le mois précédent.

   

   Les grandes entreprises, comptant 500 salariés ou plus, ont supprimé 100 000 emplois, les entreprises moyennes (de 50 à 499 salariés) 223 000, et les petites entreprises 209 000.

   Publiée deux jours avant les chiffres officiels du département du Travail, qui couvrent à la fois le secteur privé et le secteur public, l'enquête ADP est un premier aperçu sur l'évolution mensuelle de l'emploi aux États-Unis.

   Les analystes s'attendent à ce que le rapport du ministère fasse apparaître vendredi 550 000 suppressions d'emplois en mai, après les 539 000 annoncées pour avril.

   

   Le taux de chômage aux États-Unis a atteint 8,9% en avril, son plus haut niveau depuis plus d'un quart de siècle.