Plus d'un tiers des investisseurs sur le marchés des changes estiment que la reprise sera en forme de W, l'amorce d'amélioration actuelle étant suivie d'un nouvel accès de faiblesse de l'économie, avant que celle-ci ne reparte de manière durable, selon une enquête trimestrielle de Barclays Capital.

Interrogés sur la trajectoire probable de l'économie mondiale en 2009-2010, les 605 clients de la banque interrogés voient à 37,5% la reprise en forme de W, et à 31,5% en forme de U, c'est-à-dire avec une croissance qui reste faible assez longtemps avant de se reprendre progressivement.

Le scenario en L, le plus pessimiste puisqu'il voit la croissance rester faible pour une durée indéterminée, recueille 26,5% des voix. Les optimistes, tenants du scenario en V (forte baisse puis reprise vigoureuse) ne sont que 4,5%.

Sur l'apparente reprise des marchés à laquelle on assiste actuellement, 23,5% estiment qu'il s'agit d'un «bear market rally» (simple rebond d'un marché de tendance baissière) qui va durer encore un peu, 37% qu'il s'agit d'un «bear market rally proche de sa fin», 22% que la situation va durer sans grand espoir toutefois de gains encore solides à venir. Seulement 17,5% pensent que les actifs risqués vont encore grimper.

Au cas où l'amorce de reprise se concrétiserait, ils estiment à 34,5% que les actions seront l'actif le plus attractif. Ensuite viennent les obligations à haut rendement (15,5%), les monnaies des pays émergents (15%), le pétrole (14,5%), les obligations indexées sur l'inflation (12%), le cuivre 3%, 5,5% citant d'autres actifs.

Près de la moitié (45,5%) estiment que le «risque» sera le facteur dominant sur les marchés des changes sur le restant de l'année. Ils sont 29% à juger que ce seront les mesures non conventionnelles prises par les banques centrales, 13% que ce seront les politiques budgétaires, 9% les marchés de matières premières, 3,5% le commerce extérieur.

Alors que les politiques monétaires non conventionnelles entreprises par plusieurs grandes banques centrales ont pour l'instant affaibli moins que redouté les monnaies concernées, 27,5% des personnes interrogées estiment que la principale raison en est que cela «récompense l'action entreprise pour soutenir l'économie».

Par ailleurs, 21,5% pensent que c'est parce que l'inflation n'est pas vue comme un risque sérieux, 21,5% que c'est parce que beaucoup d'autres pays auront sans doute recours à une action similaire, et 5,5% enfin que c'est parce que les banques centrales sont perçues comme ayant une stratégie de sortie crédible.